19 mars 2022
Culte du 13 mars
Il est traditionnel, le 1er dimanche de Carême, que le récit de la tentation du Christ soit proposé à la méditation des croyants. Pourquoi ? Parce que le Carême est un temps de jeûne, un temps mis à part pour réfléchir à notre manière de vivre et de consommer.
Depuis toujours, le Carême a été un exercice d’attention et de concentration sur le nécessaire, le strict nécessaire. Et, par extension, une réflexion sur les questions de justice économique et sociale qui touchent à notre vivre ensemble. Résister donc à la tentation de prendre, de tout prendre, de manger, de tout manger, de consommer, de tout consommer. Parce que nous ne sommes pas seuls. Résister à la tentation du plein et apprendre à faire un peu de vide. Libérer de l’espace. Francine Carrillo le dit bien mieux que moi, quand elle parle du temps du Carême comme du temps d’un élan, « l’élan d’élaguer dans ce plein qui nous vide, pour retrouver un vide qui nous comble ».
Pourtant cette lecture œcuménique ne devrait pas nous cacher l’une des plus fortes questions spirituelles qui se pose à nous : c’est quoi, la tentation ?