Ce jour-là, Thomas découvre que Dieu ne lui apporte pas de clé magique qui lui permettrait de vaincre son enfermement, mais qu’il le rejoint justement là. En Jésus-Christ, il découvre un Dieu qui souffre avec lui mais ne se laisse pas enfermer à son tour. Un Dieu passe-muraille, qui ne s’encombre ni de code ni de clé, mais qui prend et donne la liberté à ceux qui emboîtent son pas de ne pas se laisser arrêter par les portes, aussi infranchissables paraissent-elles.
Ce jour-là, Thomas se laisse rejoindre par le Dieu de Pâques, celui qui de tout temps ouvre un passage. A travers la mer rouge, au milieu du désert, au cœur même de la mort. La foi qu’il confesse alors en disant « mon Seigneur et mon Dieu » est la trace du verrou qui vient de sauter, de la vie qui vient de couler à flot et de balayer la mort.